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Une coloc à vie avec ta famille et tes amis dans une ferme? Le Belehof a dit "oui"!

Dernière mise à jour : 10 août 2019


La naissance d’une ferme communautaire dans l’Oberösterreich


Il était une fois 3 familles qui désiraient vivre en communauté. Mais où s’installer ? Trouver un tel lieu n’est pas si facile...

La ferme de Belehof, en vente en 2017 pour 1 million d’euros, avec tout son matériel, ses cheptels, et ses chambres d’hôtes semble être le lieu idéal.




C’est ainsi que naît la ferme communautaire de Belehof - modèle unique en Autriche ! Trois couples, Katharina et Stefan, Michi et Sybille, et Lubos et Sarah, réalisent ainsi leur rêve de « co-housing »… Un rêve d’une dizaine d’années pour certains d’entre eux!

Certes, au départ, l’objectif n’était pas de trouver une ferme mais seulement de disposer d’un terrain où les enfants - au nombre de 4 - puissent s’épanouir et où l’on puisse faire un jardin afin que la communauté soit la plus autonome possible en fruits et légumes.

Cependant, cette ferme située sur un terrain de 3 ha offre à Katharina la superbe opportunité de reprendre l’exploitation et de faire du maraîchage, un rêve qu’elle avait depuis sa majorité! Pour ce projet, les trois familles ont créé une association, chacun étant membre du bureau. C’est l’association qui achète et qui est propriétaire du lieu. Le terrain étant suffisamment grand pour accueillir d’autres familles, la communauté initiale est bientôt rejointe par un jeune couple, Philipp et Eliza, et leur fils, ainsi que par Irene et sa fille.

Indépendante du projet de co-housing (c’est-à-dire non membre de l’association), mais louant un appartement associé à la ferme, habite aussi sur place Romana en colocation actuellement avec Katrin, une autre Wwoofeuse, âgée d’une quarantaine d’années !


En résumé, 5 familles prenant part au co-housing projet - 9 adultes et 6 enfants âgés de 1 à 8 ans - une locataire et 1 à 3 wwoofeurs sont logés sur place.



Vivre en communauté ou en co-housing…quésako ?


Plusieurs familles habitent un même lieu, en y partageant non seulement les ressources et les charges mais aussi une manière de vivre et des valeurs communes. Les avantages d’un tel projet sont pour eux nombreux tant d’un point de vue économique et social qu’environnemental.

Ici, chaque famille possède son propre appartement (avec sanitaires, cuisine-salon et chambres), la taille variant de 40 à 80m². Les autres pièces sont communes, dont une grande salle centrale servant aussi bien de cuisine, de salle à manger et de salon.


Vue d'ensemble de tout le corps de ferme avec de gauche à droite: étable et les deux maisons de logements reliées entre elles par la pièce commune cuisine-salon-salle à manger.


L’association a réalisé un emprunt pour être propriétaire de Belehof, et chaque famille a sa part à payer pour le rembourser, au pro-rata de la taille de son appartement. Elle apporte un certain capital à l’entrée, mais ensuite, à défaut de posséder directement la somme totale, elle verse un certain montant chaque mois (comme un loyer). Associés pour l’exploitation agricole, Katharina et Michi donnent aussi une somme chaque mois pour l’occupation du terrain et l’utilisation du matériel. Une fois sa part remboursée, chaque famille n’aura plus que les charges à régler à l’association. Si une famille souhaite se retirer du projet, l’association lui rembourse sa part (le capital apporté à son entrée, ainsi qu’une partie des loyers et des charges payés).



Et vivre ensemble au quotidien…ça donne quoi ?


Le son du gong résonne dans la ferme… C’est l’heure du déjeuner ! Petits et grands déjeunent en effet ensemble le midi, du mardi au vendredi, dans un esprit convivial. Chaque famille prépare à tour de rôle le repas pour tout le monde. Le responsable cuisine du jour s’occupe aussi du rangement ultérieur, de la propreté de la pièce, des poubelles, du compost...Les autres repas de la semaine sont pris en famille dans les appartements individuels.


En été, la ferme avec ses légumes, fruits, viande, œufs et herbes aromatiques est autonome à près de 90% pour l’alimentation. Les produits laitiers et certaines céréales proviennent de fermes bio voisines. Pour le lait, la ferme chez laquelle ils se fournissent est ouverte 24h sur 24! Chacun se sert dans le frigo et laisse de l’argent dans la caisse selon la quantité prise. Une belle marque de confiance vis-à-vis des consommateurs! Les bouteilles en verre vides et propres sont ensuite ramenées à la ferme et réutilisées...jusqu’à plus soif ;) Pour le reste de la nourriture, Katharina commande en ligne des produits issus de l'agriculture biologique en grosse quantité: farines, céréales, huiles, cafés, thés, ainsi que des produits d’hygiène et d’entretien. Chaque famille note sur un livret commun les quantités consommées, et paie régulièrement le compte à Katharina, comme un client extérieur.


La communauté s’est également mise d’accord pour limiter “l’Elektrosmog”. Ce terme désigne la quantité (les charges) d’éléments électro-magnétiques émis par les appareils d’une maison. Michi possède un appareil capable de mesurer cette charge. Pour limiter les rayonnements, dangereux pour la santé au-dessus d’un certain seuil, les membres ont choisi d’éteindre de 20h00 à 7h00 les différents réseaux Wifi de la ferme avec une exception pour les wwoofeurs (eh ben oui, il faut quand même qu’on travaille sur nos articles pour le site ;)).


Pour bien communiquer et planifier la vie en communauté, deux rendez-vous hebdomadaires sont fixés. Le lundi soir de 20h00 à 22h00, les membres se retrouvent pour échanger sur un plan plus personnel et mettre au clair si certaines tensions sont présentes. Le vendredi après le déjeuner, la rencontre se fait sur un plan plus organisationnel, pour répartir les tâches, voir ce qu’il y a à faire et qui est disponible pour aider. Mais les soirées cinéma ou karaoké dans la grange sont d’autres réunions tout aussi sympathiques agrémentant la vie communautaire!



Un projet aux multiples visages…aux nombreux avantages !


Vous l’aurez compris… La vie en communauté apporte de nombreux avantages :


  • Social : les familles de différents horizons s’enrichissent mutuellement ; les enfants grandissent, apprennent et jouent ensemble ; les coups de pouce pour s’entraider sont présents...

“Nous ne nous imaginions pas vivre dans une maison pour nous tout seuls. Nous voulions partager notre quotidien avec d’autres personnes” Sybille
  • Économique : chaque famille paie son loyer à un prix inférieur au marché extérieur, en considérant la surface disponible pour chacune ; le chauffage est central (au bois!), les aliments achetés en vrac en grosse quantité….

“Nous n’aurions pas eu seuls les moyens d’avoir autant de confort” Philippe
  • Environnemental : la lingerie avec 3 machines à laver pour 5 familles, la mise en commun de voitures...

“Aménager un tel bâtiment pour autant de monde permet aussi de ne pas participer à l’urbanisation galopante en construisant chacun sa propre maison” Sybille


 


Et la ferme dans tout ça ? Qui y fait quoi ?


L’exploitation est tenue par deux associés: Katharina et Michi. Katharina y travaille à plein temps, s’occupant principalement de la partie maraîchage et du magasin de la ferme. Michi y travaille à mi-temps, surtout auprès des animaux. Un employé vient aussi les aider 4 jours par semaine.

Après l’achat du lieu, Katharina et Michi ont construit une serre de (360 m²) près de la maison. L’exploitation loue aussi 10 ha de prairies en fermage, pour le pâturage des animaux et pour la fenaison.




“Je cherche toujours un sens dans le travail que je fais. Des aliments bons pour la santé, c’est ce dont nous avons besoin pour vivre. Les produire avec le moins de ressources possibles: voilà mon objectif.”
“ Bien que des tâches soient quotidiennes comme l'arrosage, je ne trouve pas mon travail ennuyeux. On observe toujours des changements d'un jour à l'autre.”
“Le plus dur à gérer et le plus stressant? Le temps! La fenêtre de temps pour les différents activités est souvent courte. Il faut en permanence s’adapter.”  Katharina

Pas besoin de réveil si vous dormez à la ferme du Belehof en tant que Wwoofeur! Vous serez gentiment réveillé par le meuglement de la trentaine de vaches, le bêlement de la trentaine de moutons, par le chant des coqs veillant sur la trentaine de poules...ou encore par le braiement des deux ânes! Heureusement que les 2 lapins et les 3 cochons d’Inde, achetés pour les enfants en automne dernier, ainsi que les 3 canards sont plus silencieux…




Pas loin de 100 animaux ont leur résidence dans la ferme (cf Annexe 1: Éclairage sur quelques races de la ferme!). Les vaches et les moutons servent à la production de viande. Les poules servent aussi bien à la production d’oeufs que de viande et sont de puissantes alliées pour diminuer le tas de compost. Quant aux canards, outre la production d’oeufs, ils se font une joie de déguster les escargots (auraient-ils des ascendants français?! ;)) du jardin maraîcher.

Et c’est qu’il mange de bon appétit ce petit monde! Les vaches et les moutons consomment lors de la saison hivernale 1 botte de foin par jour (250kg) et le quart d’une botte d’ensilage (500kg). L’été, ils paissent sur les prairies alentours. Pour respecter les exigences de la certification Bioland, ils doivent être à l’extérieur au minimum 180 jours par an.

L’année dernière, les prairies ont souffert de l’été sec et n’ont pas donné suffisamment de foin pour nourrir le bétail pendant l’hiver. Plus d'un quart des bottes (60/210) ont dû être achetées à l’extérieur, alors que le prix du marché est passé de 20 à 35 centimes/kg de foin. Par ailleurs, la sécheresse a laissé des trous d’herbes dans les prairies et ces dernières ont dû être ressemées à la volée avec des graines de trèfle, lotier, raygrass, dactyle, fléole, pâturin, vulpin, fétuque...


Ici, les moutons sont des stars ! La télévision est venue pour faire un reportage sur la tonte. Le reportage « Von gescherte Scharferl & filzerne Patschen » sera diffusé le 2 juin 2019 à 19h45 sur la chaîne Servus TV.


Plus de trente espèces légumières (avec 30 variétés anciennes différentes rien que pour les tomates !), ainsi que des fleurs comestibles sont cultivées sur place.

Le sol est préparé au tracteur à l’aide d’une fraiseuse de labour ou bien à la grelinette. Si un semis ou un repiquage n’est pas fait de suite sur le sol, une couverture opaque noire est mise sur le sol, afin d’éviter que les herbes non désirées ne poussent et que tout soit à recommencer (cf Annexe 2: Semer, Planter, Repiquer).







Lorsque les plants sont repiqués, de la laine de mouton est ajoutée dans le trou afin d’apporter des nutriments. Une fois que les graines semées ou que les plants repiqués sont en place, le désherbage se fait à la main.


Pour les plantes un peu frileuses en ce début de printemps et qui ne sont pas sous la serre, un tissu en fibres de plastique, appelé voile de croissance, les recouvre. Alors que certaines craignent le froid, d’autres prennent des “coups de soleil” comme les poivrons qui avaient été arrosés et ensuite disposés au soleil! Bon, ils n’ont pas rougi mais les brûlures ont décoloré le feuillage. Une erreur qu'on ne reproduira pas... Mais comme on dit, "c'est en se plantant qu'on devient cultivé"! ;)



Des produits vendus localement, si ce n’est pas sur place


La ferme fait partie d’une CSA ou Community-Supported Agriculture, une association de soutien aux producteurs. Le principe? Les clients paient une certaine somme tous les mois pour recevoir chaque semaine un panier garni de légumes. Il faut compter 80 euros/mois pour un couple et 120 euros/mois pour une famille avec deux enfants.

Par ailleurs, les produits sont vendus sur place dans leur magasin ouvert tous les vendredis après-midi, ainsi qu’au marché de la ville voisine à raison d’une fois par semaine.


Portes ouvertes pour l'ouverture du magasin de Belehof, le 13/04/2019.

Des agriculteurs voisins proposaient aussi leurs produits à la vente....ou à la dégustation !


Le magasin de la ferme ouvert tous les vendredis après-midis.


Des beaux projets pour l’avenir pour valoriser davantage leurs produits


“Fais de ta vie un rêve et d’un rêve, une réalité.” disait l’auteur du Petit Prince. Katharina a encore des rêves… Elle aimerait mettre en place une salle de séminaire dont les participants pourraient se ressourcer lors du déjeuner avec les produits de la ferme. Produits cuisinés = davantage valorisés! La ferme du Belehof est promise à un avenir radieux...aussi radieux que les sourires des gens qui en font partie!


Katharina Stefan Romana Katrin

Agricultrice Psychothérapeute Travaille auprès de Wwoofeuse,

Vendeuse au Bio-Hofladen personnes ayant des sage-femme

Organisatrice de Dance- troubles alimentaires

Workshop


Michi Sybille Ronja Ilvie

Docteur, Agriculteur, Docteur, 8 ans 6 ans

Professeur forestier, chercheuse sur le climat

Conseiller Elektrosmog

Sarah Luboch Jonathan Junia

Ecrivaine Aide-soignant en 4 ans 2 ans

Éducatrice en maison de retraite

"Jugenzentrum"

Elisa et Laurenz Philipp Irene Klara

Conseillère pour la Architecte Masseuse-Shiatsu 2 ans

promotion du vélo en

ville


Shandoa

Employé agricole


Marie BAUER et Cécile CAILLAUD

 

Annexes (cliquez dans l'interligne)


Éclairage sur quelques races de la ferme:

https://drive.google.com/open?id=1gFOIW8tHe62xLv4OIwQBirVu-aOUdAc0

Semer-Planter-Repiquer: https://drive.google.com/open?id=1GjfkPT-nWQfk-2LB5NrTbwCuybWdi6NR

Site de Belehof: https://www.belehof.at/






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