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Photo du rédacteurParoles de Paysans

Laura et Arthur à l'assaut des vignes de garrigue

Chants de grillons à tue-tête, vignes à perte de vue, sommets secs et embroussaillés d’où s'élèvent quelques valeureux pins de Méditerranée. Les collines des Corbières portent une forte identité que nos 2 interlocuteur et interlocutrice aiment surnommer le “far-west français”. En arrivant chez Laura et Arthur, on est tout de suite séduites par leur yourte montée par leurs soins et sa pergola attenante.

“Parce qu’on n’est pas des brigands. Le domaine des Abrigans ça veut dire abri, refuge, en occitan.” Laura



Une installation à rebondissements qui se transforme en un projet à deux


Laura a grandi une partie de son enfance à Montpellier. Après des études d’ingénieur agronome à Purpan à Toulouse, elle a découvert les Corbières avec son premier emploi.


C'est lorsqu'elle travaillait à la SAFER (Société d'Aménagement Foncier et d’Établissement Rural) de l'Aude qu'elle fut en charge de revendre une exploitation de 90ha de vignes pour éviter qu’elles ne périclitent. Elle s'est battue bec et ongles pour trouver des acquéreurs pour le projet pendant 3 ans. Lorsqu'elle les a eu finalement trouvés, l'un des acquéreurs s'est désengagé une semaine avant la vente. Se retrouvant dans l'impossibilité d'en trouver un nouveau, elle s'est positionnée sur ces quelques terres pour sauver l'opération. Ce fut l'occasion pour elle de franchir le cap et de quitter la SAFER pour s'installer comme elle l'avait déjà envisagé.

En 2015, elle débute alors avec ces 11ha de vieilles vignes abandonnées. « Je suis tombée amoureuse de la terre. J'ai investi ma prime de départ dans ces vignes sans savoir quoi en faire.» S'ensuivent trois chantiers collectifs pour défricher l’ensemble de ses terres où la vigne était dite morte.

«Je me suis installée sans le savoir. Je ne savais même pas que j'allais cultiver les vignes. Je pensais trouver des chevaux, les mettre à pâturer et les proposer en fermage.» nous raconte Laura.



« Je m'étais toujours vue créer un lieu, mais pour vivre avec ma famille. Je veux dire avec mon mec, mes animaux, sur la ferme. » Laura


Après trois ans toute seule à batailler avec un rythme effréné, Arthur, son conjoint, la rejoint en apportant un nouvel élan. «Arthur, c'est quelqu'un de très stable dans ses envies donc ça fait beaucoup de bien d'être installée avec lui. On aime faire des choses différentes, on se complète bien.» Issu d'une famille de cueilleurs-maraîchers à Pau, il investit dans le domaine en achetant des parcelles en production et s'installe chef d'exploitation.


Pour Laura, « Accueillir quelqu'un dans un projet, ce n'est pas évident, il faut savoir lui faire une place. Faire en sorte qu'il trouve son espace, quitte à revenir sur certaines idées qu'on avait au départ. ». Et pour cela, ils décident de se répartir chacun leurs tâches pour ne pas générer de tensions.


Mais l'installation n’offre pas de place à la routine. Après le contrôle surprise de la MSA pendant les vendanges où ils ont été sanctionnés pour avoir invité la famille et les amis non déclarés ou encore le pulvérisateur qui tombe en panne en pleine épidémie de mildiou, la détermination de Laura est mise à rude épreuve ! Mais elle n'est pas arrivée jusque là pour baisser les bras.



Faire ses preuves en tant que néo-paysanne dans un territoire réputé pour son savoir-faire viticole


Faire ses preuves, ça commence déjà avec ses proches. "Ça déstabilise pleins de potes mais je ne fonctionne pas avec des cadres. J’ai toujours suivi mon intuition même si au départ, rien n’indiquait la viabilité de mon projet.” nous confie Laura. “Je me suis sentie incomprise par la majorité de mes copains d'école.” Pour avoir leur confiance, ça n’est toujours pas gagné. Même si ce regard inquisiteur et exigeant n'aide en rien la construction et la mise en forme de son projet agricole.


Alors gagner la légitimité de ses voisins lorsqu'on est pas tombé.e dans la marmite étant petit.e, ça n'était pas couru d'avance, surtout en n'étant pas du coin : “Les gens d’ici font partie du terroir, ce sont des familles qui se succèdent depuis des générations. D’ailleurs, ils n’aiment pas les touristes qu'ils nomment les essstrangers. On a une amie qui est installée depuis 40 ans et qui ne s’est toujours pas faite intégrer dans son village.” Mais grâce à son travail quotidien, sa ténacité face aux évènements traversés et sa capacité à aller à la rencontre des autres, Laura a aujourd'hui trouvé sa place.


Une fois que les preuves sont faites, c'est tout un environnement humain qui s'offre à soit : du partage d'expériences au soutien, en passant par des conseils, de l'échange et de l'écoute.


“J’ai tout appris sur le tas. En demandant conseil aux voisins.” Laura

Laura bénéficie alors d’une entrée dans un réseau de professionnels qui peuvent la conseiller, la dépanner ou l'accompagner. Comme elle nous dit, “Tu en perturbes quelques-uns, c’est sûr il faut faire ses preuves, mais c’est aussi facile d’échanger de tes problématiques avec des voisins qui partagent les mêmes.” Et particulièrement cette année où plein de viticulteurs parlent d'arrêter l'activité à cause de l’oïdium et du mildiou. Elle reconnait aujourd'hui avoir été bien avantagée par ses échanges avec le voisinage/aidée par les échanges avec ses voisins : “Je suis quelqu’un qui fonctionne à l’intuition. Je n’avais aucune connaissance autour du savoir faire au départ, il n’y avait ni cave, ni bâti, ni vignes productives d’ailleurs. [...] J'ai tout appris sur le tas. En demandant conseil aux voisins.” nous confie-t-elle.


Laura et Claudie se renseignent sur la météo des jours à venir. “J’aime apprendre de l’expérience des autres. Ici, les agriculteurs du coin nous apprennent énormément sur la façon de réagir aux imprévus, aux accidents.”


Grâce à cette relation de partage, elle a pu faire des choix de production en cohérence avec les contraintes du milieu naturel. En effet, au-delà d'être un lieu inspirant, les Corbières se révèlent être un milieu difficile à travailler.


La sororité comme moteur d'intégration dans un territoire cathare


Le tempérament cathare ça n'est pas qu'une histoire. “Vous n’êtes pas prêts à rencontrer ces sacrés personnages. Non mais là, je vous assure, vous n’avez jamais vu ça.” s’exclame Laura. “Arriver à Villeneuve les Corbières c’est arriver au far-west de France. Ici, tu es épié dans tout ce que tu fais." s'exclame-t-elle.

S'installer en tant que femme dans ce territoire aux traditions viticoles bien ancré était aussi un sacré pari ! “ Autrefois ici, quand tu étais une femme et que tu avais tes menstruations, tu n’avais pas l’accès au chai, on disait que ça faisait tourner le vin.” raconte Laura.


Laura est aujourd’hui une des seules femmes du coin à s'occuper du tracteur. Elle vient d’ailleurs en aide à ses collègues vigneronnes, comme Claudie avec qui nous avons fait connaissance.


La mécanique du tracteur, c'est quand même mieux à deux cerveaux !


Claudie est viticultrice de la coopérative de Embresse et Castelmaure. C'est la force tranquille de par son expérience du métier qui n'est pas des plus routiniers ni reposant. Comme elle nous dit : “Ce qui ne détruit pas te rend plus fort.


photo 1 : Philippine et Claudie. photo 2 : Laura conduit le tracteur pour rendre service à Claudie


En tant que femme viticultrice depuis une vingtaine d'années, Claudie sait à quoi s'en tenir. "Je suis une femme, je ne cherche pas des noises avec les collègues. Ici les gens le savent et en profitent." Pour elle, la vie est plus simple quand tu peux te prendre en main. Elle nous raconte que les femmes ont toujours fait les tâches non valorisantes et non valorisées , « Ici, presque aucune femme ne sait tailler. Mais elles prétaillent, c'est déjà une ascension sociale, car avant elles ne s'occupaient que des sarments. »


Un savoir-faire intimement mêlé au territoire et au terroir


L'une des caractéristiques du vignobles des Corbières est l’éclatement des parcelles. Laura en possède plusieurs de petites tailles, entre 25 et 50 ares en moyenne, qui sont toutes dispersées.


Les Corbières, c'est un des plus vieux vignobles de France. Le parcellaire est très petit, très morcelé. Cette particularité, on fait en sorte de toujours la conserver car c'est ce qui permet de faire les vins qu'on fait.” Laura


Laura aime la beauté méditerranéenne des Corbières. "Le soleil et le vent, c’est idéal pour la vigne et il y a peu de problèmes de champignons. Même si cette année, tout est déréglé. Avec toute l’humidité qu’on a, j’en suis au 6e traitement de cuivre en 2 mois.”

A la fois favorable à la viticulture, le territoire audois est aussi très rude à travailler. « Il y a de la pente, du vent, de la chaleur… C'est très sec ! » nous dit-t-elle. La vigne, quand elle est implantée, elle y reste : "avec les terres de schiste, tu réfléchis à deux fois avant d'arracher ta vigne."


Quant aux variétés, Laura et Arthur travaillent de vieilles vignes dont 3 cépages en blanc, le macabeu, le muscat et le grenache gris (qui sont de moins en moins cultivés dans le coin), et 4 cépages en rouge : la syrah, le grenache et le carignan et le cinsault. Chaque cépage a ses spécificités qui demandent une gestion spécifique. La Syrah par exemple fait beaucoup de pampres et dépense beaucoup d’énergie dans les sarments secondaires. Contrairement au grenache, il faut la palisser car sinon elle se rompt avec le vent.


Laura au contact de sa vigne pendant une de nos sessions relevage. "C'est important de leur donner de good vibes." nous dit-elle. Ca fait du bien à tout le monde.


Le territoire influence aussi les choix techniques sur la gestion de l'enherbement : et la gestion du gibier qui endommage la vigne. “Ici, avec le relief qu’il y a, tu ne te poses pas la question de passer le décompacteur et l’inter-rang, c’est trop lourd et dangereux. C’est pour cela que la région viticole fait partie des plus consommatrices de glyphosate."; "C’est d’ailleurs très lourd financièrement d’investir dans tout ce matériel. Et on n'est pas des gros vignerons, on ne vit pas dans l’opulence ici.” nous fait part Laura. Pour gérer l'enherbement, eux ont choisi de semer des couverts entre les rangs ce qui n'est pas quelque chose de très pratiqué ici. Ils aimeraient aussi pouvoir installer un berger entre les vignes mais il faudrait lui prévoir la gestion des clôtures. Laura aimerait développer la traction animale avec son cheval Khalei et son âne Darwin.


Il faut aussi composer avec le gibier, et notamment avec les sangliers trop nombreux qui peuvent endommager la vigne : “Leur croissance est exponentielle. Pour les chasser, on diffuse des bruits humains dans les combes avec des hauts parleurs.

Pour les insectes ravageurs, Laura utilise du purin de fougères en répulsif et certains voisins utilisent aussi des pièges à confusion sexuelle. “Sur le territoire on a fait le choix de ne pas utiliser d'insecticides. J’ai d’ailleurs un rucher permanent qui est venu s’installer sur une de mes parcelles de vignes !” se ravie Claudie, une voisine.



Se démarquer des coopératives et de l'appellation Corbières


Au milieu des vignobles de l’AOC Corbières et de l’AOP Fitou, être vigneron.ne n'était pas une nouveauté. Laura n'a pas voulu demander l'appellation Fitou qu'elle trouve trop contraignante et qui ne laisse pas toujours la place au vin nature dans les comités de dégustation. Le domaine des Abrigans en production Vins de France se distingue de ses voisins.


Pour être maîtresse de sa production du raisin à la bouteille de vin, Laura ne voulait pas rejoindre une coopérative. Elle a ainsi une belle autonomie et la possibilité de choisir son type de clientèle.


Notre vin illustre très bien le terroir. On ne fait pas de mélanges. On essaie de rester au plus proche des capacités de la vigne par rapport à son environnement. Elle produit très peu de fruits mais la qualité et la teneur en sucre du raisin en est d’autant plus intéressante.

Dans leur cave inaugurée en 2019, Laura et Arthur choisissent alors de faire du vin nature. Notamment par amour des Corbières, pour être le plus fidèle possible à l’expression du terroir dans son produit final. Aucune levure, aucun sulfite n'est ajouté à la vinification, seulement ceux présents naturellement dans le raisin. Pour faire la macération carbonique*, ils vendangent à la main. " Il faut vraiment qu'il n'y ait aucune éraflure si on veut que la fermentation ait lieu dans chaque grain."

Ils n'utilisent pas de chimie, une manière de faire vivre le terroir : "on ne fait pas de mélanges, on essaie de rester au plus proche des capacités de la vigne par rapport à son environnement. Elle produit très peu de fruits, mais la qualité et la teneur en sucre du raisin en est d'autant plus intéressante."


A l'embouteillage ! Avec délicatesse et concentration s'il vous plait.


Jusque-là, ils ont toujours été très contents de la qualité de leurs vins. Une satisfaction qui les redynamise et compense la difficulté de culture de la vigne. “Avec la fermentation carbonique, on garde plus la saveur du fruit, les vins sont plus buvables, plus légers, les robes plus claires… On presse avec un pressoir pneumatique à cliquet manuel.” Cela leur permet d’avoir un vin plus léger, unique par rapport aux vins des coopératives avoisinantes.


Un de nos vin, un Macabeu ramassé à 11°, a été classé au Blue gouguide des vins naturels ! C'était une tuerie.

Ce choix de faire du vin nature implique quelques compromis, notamment un soin supplémentaire. Ils font des vendanges minutieuses à la main pour préserver la qualité des grappes. Une période très stressante pour Laura et Arthur. Il faut aussi accepter que, d’une mise en bouteille à l’autre, on n’obtienne pas du tout le même vin. C’est un vin vivant. Indiscipliné. Imprévisible. Et audacieux.


Au delà de ses choix de production, Laura voulait s'implanter dans un endroit où tout est à construire au niveau du réseau agricole alternatif. Elle veut montrer à ses voisins que c'est possible de faire du vin nature et de produire en respectant le vivant. « Moi c'est par le faire que je veux construire et m'intégrer ici. La posture du débat, c'est la posture de l'élite. La posture du faire, elle, est beaucoup plus accessible ici. » Pour elle, il est important de laisser la place à l'échange et à la diversité d'idées sans se juger les uns les autres sur sa façon de cultiver. « Je respecte tous les types d'agriculture en fait, même les gars qui mettent du glyphosate. Je n'ai rien à leur apprendre, ils sont là depuis des lustres. On est là pour construire ensemble, petit à petit. Je ne supporte pas le jugement ! » Et elle constate avec espoir qu'il y a de plus en plus de viticulteurs qui passent en bio ici.


Laura et Colline mettent en bouteille la cuvée du "Melting Pote", pour tous les copains du coin et d'ailleurs.



Être paysanne c’est prendre racine


Au cours de sa formation d'ingénieur agronome, elle est allée découvrir le métier d’agriculteur aux Etats-Unis dans une ferme en biodynamie avec 90 variétés de pommes et 4 chèvres traites à la main. Elle vivait alors dans une roulotte, sans eau ni électricité. « Au début, c’était très dur et très angoissant » nous dit-elle. Puis, elle a trouvé l'apaisement. « C'est là que j'ai découvert mon amour de la terre. C'est eux qui m'ont donné envie de créer mon lieu. Pour la première fois, j'ai eu envie de m'enraciner ».


“La rencontre avec ce lieu m’a appelé.” nous raconte Laura.

Après 4 ans passés à vivre dans le coin, elle a visité ses terres de Corbières un jour de tournée à la SAFER. La question de se trouver une identité et un point d’ancrage ne s’était jamais posée auparavant. “Je suis née de parents immigrés. D’un père anglais et d’une mère algérienne. Ça a été dur pour me construire une identité. Je ne me sentais pas de racines en France. C’est pour ça que dès que je partais en voyage, je me perdais. Mes parents devaient me convaincre de rentrer mais la France c’était aussi un autre voyage pour moi.”





Pour Laura, il y a deux façons de s’ancrer quelque part. La première c'est de prendre soin des êtres-vivants qui nous entourent. “Les animaux et les arbres ça m’a aidé à prendre racine. Planter des arbres, avoir des soins à apporter à un lieu de vie, avoir des animaux, ça m’a aidé à prendre racine. Quand je m'en vais, j'ai envie de rentrer." En ayant acquis ses terres, elle a pu réaliser deux de ses rêves : recueillir sa chienne, Babouche, et un pur-sang arabe, Khalei. « L'enjeu avec les animaux c'est de vraiment les prendre en considération. Tu leur demandes des services, ils te font confiance, il faut être reconnaissant de ça. L'animal, c'est ton reflet, il va t'amener là où ça fait mal » nous dit Laura. Elle apprend beaucoup à travers eux et questionne son rapport à l’espace et au temps : « Les animaux n'ont pas la même notion du temps. Si tu vas les voir et que tu es pressé.e, ça ne leur va pas, ils ne comprennent pas. »


Laura en paisible compagnie de Darwin, avec Babouche, sa chienne derrière.


L’autre façon de s'ancrer est de se tisser un réseau humain affectif et bienveillant que l’on peut entretenir. «Avoir la vie plus simple, pouvoir être une personne différente, c'est ça que je suis venue chercher ici. Je me gère, et le fait que les gens du coin m'aient fait confiance me donne confiance. »


« Je crois que je ne suis pas trop une fille de la terre à l'origine .» Même si elle ne pense pas avoir de vocation pour la culture de la terre, elle s’en est finalement rapprochée pour tout ce que ça lui procure.



Au delà de la connexion à Dionysos, s'installer en viticulture c'est choisir le mode de vie qui va avec. Ce que Laura a fait en choisissant les collines de garrigue.




Bien sûr lorsqu’on s'installe, rien n’est blanc, rien n’est rosé, rien n’est rouge. Même si Laura n'est pas issue du milieu agricole, avoir vagabondé avant de s’installer lui a permis de s’ouvrir l’esprit. Pour mieux construire son projet et faire mûrir le fruit de sa propre réflexion.

On ne fait pas le choix de l’installation par hasard. « Souvent, c'est dur quand même mais j'aime bien cette vie. ». Elle se considère plutôt comme accompagnatrice du vivant que comme exploitante agricole.


Les coulisses de la production des Abrigans


Le pampre : rameau infertile issu du tronc ou des bas de la souche


Le cépage : variété de plant de vigne cultivée, avec un génome et des caractéristiques phénotypiques et biologiques particulières. La syrah en est un exemple. C'est aussi le seul cépage féminin cultivé en France!


Les sarments : rameaux de vigne devenus ligneux.


Vigneronne vs Viticultrice ? la première travaille la vigne et la deuxième travaille la vigne ET fait son vin (comme Laura).


La macération carbonique, quézako ?

"On appelle « vinification par macération carbonique » une technique exploitant les phénomènes qui se déroulent spontanément dans les baies intactes de raisin non foulé, lorsque celles-ci sont placées en anaérobiose (sans contact avec l'oxygène). Ces raisins sont le siège d’une fermentation intracellulaire qui entraîne des modifications complexes et importantes de leur composition. La macération carbonique intervient plus ou moins intensément dans tous les vins rouges où il y a cuvaison de grains entiers non écrasés." d'après l'Institut Français de la Vigne et du Vin.


Quelques étapes des travaux de la vigne au domaine :

  • Taille douce

  • Palissage

  • Relevage

  • Ébourgeonnage

  • Traitements bio

  • Protections sangliers

  • Vendange

  • Défrichage, entretien : automne-printemps

  • Purins de plante : automne-printemps

Les stades de développement de la vigne

  • Bourgeon d'hiver

  • Bourgeon coton

  • Débourrement : Sortie des feuilles

  • Floraison

  • Nouaison

  • Petits pois


  • Fermeture de la grappe





  • Véraison

  • Maturité de la grappe

  • Chute des feuilles


*** Pour ramasser le raisin, on contrôle sa teneur en sucres à l’aide d’une goutte de jus posée sur la lame du réfractomètre. Cette teneur en sucre est directement liée au taux d’alcool dans le vin.


Quelques caractéristiques pédologiques et floristiques des Corbières


  • Géologie : Richesse en fossiles. Garrigue. Sommets schisteux.

  • Botanique :

    • Genévrier,

    • Lusine : une plante utile contre le vers de grappe.

    • Linule,

    • Folle avoine

    • Millepertuis,

    • Thym du serpolet,

    • Bruyère,

    • Grande mauve.

    • L'immortelle (ou hélichryse corse)





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