Surplombant le lac du Tech, au pied du col de Sayette et de Paloumère, se trouve la yourte de Labet, où résident les bergères qui gardent les brebis dans la montagne depuis 2 ans.
Au-dessus de la vallée, rien ne semble perturber cette quiétude des hautes latitudes si ce n'est le passage d'une mer de brume, ou les eaux du ruisseau qui écument. Nous y grimpons au soleil couchant et rejoignons Mélanie, bergère pour la saison.
Mélanie s'est installée en élevage de brebis Thônes et Marthod il y a de ça 3 ans. Cela faisait plusieurs années qu'elle amenait les troupeaux des éleveurs en estive en tant que bergère l'été.
Être bergère : entre idéal de liberté et marginalisation
« Je recherche l'émancipation totale. »
Suite à de nombreux voyages qui l'ont amené à étudier l’agroécologie en Norvège, effectuer divers diagnostics agraires au Mexique et au Brésil et à garder des troupeaux en Irlande et en Écosse, Mélanie s'est construit un idéal de vie teinté de liberté. Cet idéal l'a amené à se tourner vers le métier de bergère l'été. Après quelques années de métier, elle rêve d'avoir son propre troupeau et s'installe alors avec Laura à la Moutinerie (cf article "Laura et Mélanie, deux éleveuses le poing levé"). Cela fait 3 ans qu'elles possèdent un joli troupeau de Thônes et Marthod, une race que Mélanie affectionne particulièrement pour son côté esthétique et rustique.
En tant qu'éleveuse de brebis toute l'année sur sa ferme, monter en estive est un moyen pour Mélanie de se libérer de sa charge mentale pour mieux reconnecter avec ses besoins primaires. Voire même de s'échapper d'une société écrasante et avilissante : « Tu te rends compte que c'est une société hyper normée où les cases ne sont pas adaptées pour tout le monde. T'as envie de t'extraire. » nous confie-t-elle.
Mélanie est cependant lucide : « J'essaye de me rapprocher à mort d'un certain idéal d'émancipation mais qui est possible uniquement car c'est la société et ses facilités qui le permettent aussi. ». Depuis 2014, la Politique Agricole Commune appuie en effet fortement l'élevage transhumant, en subventionnant notamment une partie des salaires des bergers employés par les éleveurs ou les communes pendant l'été pour garder les troupeaux. Un moyen d'assurer l'entretien des milieux ouverts en montagne, qui ont tendance à s'embroussailler par manque de pression pastorale après des centaines d'années d'entretien.
Les rhododendrons envahissent désormais les pâtures de l'estive. Autant de ressources en moins pour les troupeaux... mais ils font le bonheur des abeilles !
Mais cette vie libre et à l'écart dans la montagne reste très rude et précaire : « T'es pas joignable, t'as pas de maison, t'es mal payée et pas syndiquée. » précise notre bergère. Néanmoins Mélanie a conscience que l'aspect difficile du métier est aussi ce qui permet de ne pas sur-peupler la montagne et ainsi de garder son petit bout de montagne rien qu'à elle.
Le corral surplombé par la yourte isolée de Mélanie. Rudimentaire mon cher Watson ! Mélanie passera 4 mois dans cet habitat financé par la commune la plus proche.
Pas si facile alors que le métier de bergère et s'il y a bien un prérequis c'est celui de la passion, à la fois pour la montagne et pour les animaux. Alors quoi de mieux que de s'installer pour être auprès de son propre troupeau toute l'année ?
S'installer, un frein à la liberté de bergère ?
Malgré ces difficultés, c'est la passion pour les brebis et la montagne qui guide Mélanie depuis 10 ans qu'elle exerce ce métier de bergère. Une passion qui l'a conduit il y a trois ans à s'installer en tant qu'éleveuse.
"La liberté, je l'avais avant de m'installer, mais elle ne me convenait plus. C'est progressivement devenu dur de ne pas avoir son troupeau à soit pendant 8 mois. En fait, je n'étais plus libre du tout, j'étais parfois en désaccord avec les éleveurs qui m'employaient, sans avoir mon mot à dire." Après 10 ans d'expérience en tant que bergère salariée dans les Alpes et les Pyrénées, elle pose ses valises en Ariège et monte son exploitation avec une amie de longue date, Laura. Voilà désormais 3 ans que les deux jeunes femmes élèvent leur troupeau de Thônes et Marthod.
Les Thônes et Marthod, tout juste tondues il y a deux mois, profitent de l'abri que leur procurent les arbres
La vie d'éleveuse à l'année n'a cependant rien à voir avec celle de bergère en estive : « Étant bergère, j'étais en quête d'émancipation totale. Quand tu t'installes ce n'est plus du tout la même réalité. Tu es rattrapée par plein d'obligations et de comptes à rendre. " Et en particulier des contraintes administratives fortes qui réduisent le temps passé auprès des animaux sur la ferme.
« Le côté administratif et les cadres ne te lâchent jamais, en bas. Et t'as aucune excuse. L'estive ça t'offre un souffle vis-à-vis de ce cadre. »
Et quand on passe d'un imaginaire en solitaire à un projet à deux, difficile parfois de tomber d'accord sur la manière de parler aux chiens, de soigner le troupeau. Il faut faire des compromis autant qu'être capable d'accepter que l'autre n'envisage pas la conduite du troupeau de la même façon.
Pour autant, partager la gestion d'exploitation à deux permet de diluer les problèmes : "Pour gérer une exploitation, il ne s'agit plus juste de bien savoir soigner les bêtes. Il faut de multiples capacités et je n'y étais pas préparée. Finalement, on se complète bien avec Laura." De son installation, Mélanie n'a qu'un seul regret, celui de ne pas travailler tant que ça au contact de ses brebis
« Dans ma ferme, de nombreux choix ont été fait uniquement dans le but de monter les brebis en estive. Je ne vois que par ça. J'adore le contact avec les brebis. C'est pour ça que pendant 4 mois dans l'année je laisse la gestion de la ferme à Laura. » - Mélanie
Être bergère c'est composer avec les grands prédateurs
Et dans ce cadre rude et idyllique, il faut aussi composer au quotidien avec le retour des grands prédateurs dans les estives. « L'extermination du loup en France s'est produite pour que les enfants ne soient plus obligés de garder les troupeaux et puissent aller à l'école puis faire le service militaire. » rappelle Mélanie. C'était à la fin du XIXème siècle. Il a ensuite été réintroduit en 1992 pour recréer des chaînes alimentaires complètes appelées “biodiversité totale”.*
Leur réintroduction cause cependant bien du tracas aux bergers et éleveurs, d'autant plus que les bergers sont souvent de moins en moins nombreux pour des troupeaux de plus en plus gros : « Avant, il y avait 15 éleveurs qui montaient 300 brebis. Aujourd'hui, un berger a souvent plus de 1000 brebis à sa charge. » atteste Mélanie. Moins facile de veiller le troupeau la nuit et de faire des rondes dans ces conditions. " Dès que tu ne les as plus à l’œil, ton imagination peut divaguer vers les pires scénarios.". Face à l'ours, présent dans son estive, Mélanie avoue son dénuement : « L'ours si je le croise, je fuis. Et les brebis elles sautent. Je ne pourrais pas lui tirer dessus. Seulement l'effrayer à la limite.»
Les chiens de protection des troupeaux ? Pas forcément une solution selon Mélanie : « Les patous que j'ai, ils fuient dès que je lève mon bâton, alors j'imagine même pas face à un ours... » .
Et la confrontation à la mort de ses animaux est loin d'être facile quand les accidents arrivent. Tous les bergers ont ainsi cette hantise de se réveiller un matin et de retrouver leur troupeau massacré. A l'instar de cette collègue de Mélanie, qui a du achever elle-même 15 brebis agonisantes de son troupeau, vraisemblablement attaqué dans la nuit par une meute.
La relation aux animaux comme guide de travail
Et pour se reconnecter aux animaux et favoriser leur bien-être, quoi de mieux que de les monter en estive ! Brebis et chiens en sont tellement heureux ! « En estive, les brebis sont plus libres. J'ai une relation plus forte avec elles que quand elles sont dans des parcs à la ferme », s'enthousiasme Mélanie. Et pendant 4 mois en solitaire en leur compagnie, les brebis sont chouchoutées.
En effet, pour Mélanie, le souci pour son troupeau est bien constant. Difficile de ne pas imaginer les pires scénarios lorsqu'on le perd de vue. Certes la montagne procure un cadre et une alimentation idéale mais elle recèle aussi de dangers...
Un souci qu'elle garde jusque dans sa ferme. Comme nous l'explique son compagnon Simon, « Mél se réveille parfois la nuit en pensant à son troupeau. Si il se met à pleuvoir, elle se précipite sous la flotte pour leur ouvrir l’accès à la bergerie et les mettre à l’abri. »
Tous les 3 jours, retour au corral et séance soin des sabots ! Attraper les brebis, c'est sportif !
Les chiens de Mélanie, 2 borders collies du nom d'Ouzbeck et de Friture, lui servent de relais de travail :
« Mes chiens en estive c'est comme une extension de moi. ».
Ouzbeck, tapis dans l'herbe est à l'affut de l'appel de sa maîtresse.
D'où l'importance cruciale d'un bon dressage en amont sur la ferme. Jour par jour, il s'agit d'apprendre aux chiens à obéir aux ordres et de leur montrer comment se comporter avec le troupeau, « Pas plus près de 2 mètres », en gérant leur différence de personnalité et en leur apprenant à maîtriser leurs peurs. « Ils ont l'instinct de le faire d'une certaine manière, ils ont ça dans le sang. Mais il faut leur apprendre à le faire différemment si on leur demande. » nous explique Mélanie. Et pour éviter la confusion, un langage pour chaque chien. Pour Ouzbeck, les ordres sont en espagnol et lorsqu'elle s'adresse à Friture, c'est en français.
Il s'agit aussi de comprendre les caractères des chiens pour gérer les rapports de domination entre eux comme leur faire vaincre leurs peurs. Ainsi, Mélanie va envoyer Friture chercher des brebis féroces et rebelles pour qu'il s'y confronte : « C'est vrai que je les ménage pas, je leur en demande beaucoup pour des chiens d'un an. ».
" Pas plus près que 2 mètres ! " A la différence d'Ouzbeck, Friture est très impulsif et peut faire peur aux brebis. Mélanie s'appuie sur leurs différences de caractères pour leur confier des missions adaptées à leur personnalité.
Pendant la saison d'été, Mélanie jouit finalement d'une relation privilégiée avec ses animaux et apprend au quotidien à leurs côtés. Ce n'est pas elle qui guide ses brebis mais plutôt l'inverse. « Ce sont mes brebis qui me font découvrir la montagne et moi je les suis » conclut-elle.
Mélanie se pose quelques minutes pour observer le comportement de ses brebis. Si elles s'étalent c'est que c'est gagné ! La pâture est de qualité.
« Autrefois, il n'y avait pas de femmes en estive. Je recherche un passé qui n'a jamais existé. Je construit un présent » nous dit Mélanie, perdue dans la contemplation fascinée de la montagne.
Par son expérience de garde de troupeaux dans la montagne, Mélanie participe à la création d'un nouvel imaginaire, celui d'une montagne au sein de laquelle peuvent cohabiter vie sauvage et activités humaines, où se jouent à la fois l'émancipation des femmes et celle du vivant.
Les coulisses de la garde en estive
Le rôle écologique de la garde en estive
Vue sur la montagne au petit matin, quand la mer de brume laisse place au soleil levant.
Ce n'est que depuis 3 ans que l'éleveur a fait le choix de garder ses brebis qui étaient auparavant laissées autonomes en estive. Ce changement lui a été imposé pour pallier le problème du surpâturage et à l'apparition de grands massifs de rhododendrons ou d'orties. En effet, les brebis, ayant l'embarras du choix, restent sur les sommets et délaissent le bas de la montagne. Elles mangent plutôt les plantes très appétentes et font de nombreux refus de pâture.
« Pour préserver la diversité et les légumineuses, c'est important de ne pas tout faire pâturer d'un coup. Je les ballade d'une pâture à l'autre. » nous explique Mélanie. Ce dont les brebis raffolent, ce sont les légumineuses : vesce, lotier corniculé, trèfles divers... On trouve aussi des genévriers, des rhododendrons ou encore du serpolet qui sont souvent laissés en refus de pâture.
« Là, quand elles commencent à s'exciter c'est qu'elles kiffent l'herbe. » sourit Mélanie, empreinte de la joie de ses brebis. En effet, la garde de troupeaux en estive permet d'entretenir la montagne et de répartir la pâture des moutons sur plusieurs combes à différentes altitudes. Cela nécessite une organisation de l'espace et un quadrillage des pâtures. « Je commence par les faire pâturer le bas pendant 15 jours puis je monte jusqu'aux crêtes. ».
L'horloge interne chez les brebis : un planning pour la bergère
Le rythme de travail de la bergère est calé sur celui des brebis, lui-même calée sur le soleil. La période de chaume apparaît plusieurs fois par jour et correspond à la rumination-sieste des brebis, qui assimilent les aliments.
Rythme de Juillet, sur une estive orienté ouest :
- 6h30 : réveil
- 7h : on rejoint les brebis à la couche de la veille, avant leur réveil.
- 8h : on donne le biais (la direction qui correspond au parcours que l'on veut suivre dans la journée)
- 13h-16h : chaume
- 16h-18h : on donne le biais à nouveau pour les diriger vers la couchade
- 21h30 : coucher de soleil
En plus de la garde, Mélanie effectue le décompte du troupeau et soigne les pieds et les plaies tous les trois jours.
7h du matin, on monte sur la crête chercher les brebis. L'herbe est encore toute perlée de l'épaisse brume de la nuit.
Le puçage RFID (Radio Frequency Identification) revu par le collectif "Hors normes"
Née le 1e juillet 2010, cette nouvelle règlementation découle de la norme de traçabilité défendu par la FNO ( Fédération Nationale Ovine) pour pouvoir gagner de nouvelles parts de marché à l’exportation grâce à un pseudo gage de qualité.
Pourtant ces normes, soigneusement agencées par les lobbys industriels, sont imposées à tous sous la forme de règlements. Le système normatif fait disparaître la singularité de chaque ferme et l’expérience du producteur au profit de procédures standardisées. Il réduit les éleveu.r.se.s à de simples exécutant.e.s, dépossédé.e.s de leur savoir-faire, de leurs cultures et de leurs outils de travail. Il les asphyxie financièrement et administrativement. Il dénature le sens de leur métier. Il les transforme en travailleu.r.se.s prolétarisé.e.s et les pousse à quitter leurs fermes. Il répond ainsi aux besoins de l’industrie : libérer du foncier d’un côté et de la main d’œuvre précarisée de l’autre.
Politique agricole et pastoralisme
L’activité agricole reste un ordonnateur de première dimension dans la construction des paysages, leur entretien, leur évolution, au travers de ses pratiques, et notamment par l’intermédiaire des animaux qu’il élève. Cette ressource peut être considérée comme un pré-requis indispensable de la qualité environnementale reconnue du massif, faisant son attractivité touristique. Le travail paysan est donc à considérer avec attention. L’activité d’éco-entretien, en effet, possède sa part de noblesse et surtout conforte une industrie du tourisme blanc et vert alternative.
d'après le ministère de l'écologie et du développement durable
Les estives collectives représentent sur les départements alpins (en Rhône-Alpes) 110000 ha, plus de 200 groupements pastoraux et 1300 adhérents. Ces surfaces sont déclarées par le gestionnaire de l’alpage et serviront de base pour l’attribution d’aides au groupement pastoral (MAEC), mais impacteront aussi les soutiens perçus par ses adhérents (DPB et ICHN) individuellement.
La MAEC (Mesure Agro-Environnementale et Climatique) "entités collectives pastorales" vise à maintenir le bon entretien des surfaces pastorales, dans une logique d’obligation de résultats. Le groupement pastoral s’engage pour une durée de 5 ans à respecter un niveau minimum de pâturage et à l’absence de dégradation du milieu.
Dans le cadre du dispositif national de protection des troupeaux contre la prédation mis en
œuvre dans le cadre des plans de développement ruraux, une aide peut être accordée
(financement ministère chargé de l’agriculture et FEADER) pour le gardiennage des troupeaux
d’ovins et de caprins. Le montant de cette aide est modulé selon le mode de conduite prépondérant du troupeau, sa taille et la durée de pacage (pâturage) en zone de prédation. Les dépenses liées au gardiennage sont remboursées à hauteur de 80%, dans la limite du plafond de dépense annuel. Dans les cœurs de parcs nationaux ou réserves naturelles nationales situés en zones de prédation, ce taux s’élève à 100%. Sans ces aides de l’Etat, on peut se demander si les éleveurs seraient tout de même en capacité d’embaucher des bergers salariés.
d'après le ministère de l'agriculture et de l'alimentation
Sur la question de la présence des grands prédateurs en estive
C'est sans doute la sélection artificielle qui est en grande partie la cause de l'asymétrie éco-éthologique dans la relation entre loups et brebis. En effet, le loup et la brebis domestiquée sont des systèmes éthologiques qui ne se composent pas en équilibre, mais qui se décomposent mutuellement.
Reste que les éleveurs actuels ne peuvent ni ne doivent être tenus pour responsable des effets du pastoralisme néolithique : nous avons fait des brebis sans défense, il faut les aimer ainsi. En conséquence, il faut trouver des solutions adaptées pour une cohabitation effective avec le loup.
Certaines espèces de moutons rustiques, pourtant, se défendent mieux face aux loups. Et les parcours techniques agropastoraux, lorsqu'ils sont intelligemment pensés pour être adaptés à la présence du loup (troupeaux plus petits, gardiennage accentué, parcage nocturne, dispositifs de défense...), sont capables, grâce à dix mille ans d'expériences accumulées, de rendre la prédation tolérable pour le pastoralisme, et de détourner massivement l'attention des loups vers les proies sauvages. Ce sont ces techniques, négligées depuis l'éradication des loups au 20° siècle, qui méritent d'être remises au goût du jour, pour repenser un pastoralisme résilient.
d'après “Les diplomates : cohabiter avec les loups sur une nouvelle carte du vivant” de Baptiste Morizot
L'espèce Canis lupus est protégée par la loi dans le cadre de la convention de Berne depuis 1993, date de la signature d'un arrêté qui ajouta le loup à la liste des espèces protégées.
Les questions autour de ce statut de protection fusent. La place des grands prédateurs est-elle à la campagne ? Ou dans la nature ? Reste-t-il des espaces naturels en France, peut-on alors s'interroger. La sensation de plein-droit sur la nature qui prévaut depuis toujours ne doit-elle pas évoluer ?
Les éleveurs, qu'ils soient pour ou contre, bénéficient des efforts financiers réalisés pour le maintien des populations de grands prédateurs, à travers l'aide aux salaires des bergers et aide-bergers par exemple. Si ces aides disparaissent, parviendrait-on à maintenir autant de troupeaux en montagne ? Et donc d'éleveurs ?
Le fait d'être assuré contre le vol n'a jamais rendu les gens tolérants au vol... Alors pourquoi les éleveurs devraient, eux, se contenter des indemnisations ?
d'après "Bergère des collines", de Florence Robert, éleveuse-auteure.
Ha les voilà les coquines, elles s'étaient perchées tout en haut ! De vraies as de la grimpette !
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